Artistes - Gipsy Kings

Gipsy Kings
Gipsy Kings
Nationalité:   Francesa
Palos:   Rumba

Avec des titres comme "Bamboléo" ou "Djobi Djoba", les Gipsy Kings animent depuis plus de deux décennies toute fête qui se respecte sur les cinq continents. Depuis les faubourgs de Arles jusqu'aux plus grandes scènes américaines, les frères Reyes et Baliardi ont effectué un parcours remarquable. Millions de disques, millions de spectateurs, millions de dollars, le succès à la sauce gitane a inspiré plus d'une copie depuis leurs débuts dans les jardins de Brigitte Bardot.


 

Tout commence dans le sud ensoleillé de la France, en Arles. La communauté gitane française est très vivante et très présente dans cette région proche de la Camargue et des Saintes-Maries-de-la-Mer, cité où tous les ans en mai, se déroule un immense pèlerinage gitan autour de Sainte Sara.

 
  La Famille

José Reyes est un guitariste et chanteur gitan fort renommé. Ses fils, Nicolas, François (dit "Canut"), André, Patchaï et Paul (dit "Pablo"), sont eux-mêmes d'excellents musiciens et se forment en chantant derrière leur père au sein du groupe José et Los Reyes. Vers 1972, encore tous très jeunes, ils commencent à jouer sur les terrasses de la Côte d'Azur, et en particulier de Saint Tropez, station à la mode et fréquentée par des vacanciers (très) fortunés. Avec leurs cousins, Diego, Paco et Tonino Baliardi (neveux de Dominique Baliardi alias Manitas de Plata), ils forment un ensemble gitan qui, année après année, se forge une petite renommée. Le déclic survient en 1978 lorsque la résidente la plus célèbre de St Tropez, Brigitte Bardot, les convie à animer une fête privée. Dès lors, reprenant le nom de Los Reyes, le groupe devient la mascotte des milliardaires et est indispensable à toute réception parmi le gratin mondain international. A ce moment-là, Los Reyes sont sept : Nicolas, Pablo et André Reyes, Tonino, Paco et Diego Baliardi, et un jeune marocain, Jahloul Bouchikhi alias Chico, époux d'une des filles de José Reyes.

En 1979, Enrico Macias leur propose de passer en première partie de son spectacle à l'Olympia. La même année, le patriarche José Reyes meurt d'un cancer du poumon. Le groupe Los Reyes reprend alors le flambeau de la tradition.

Une productrice indépendante, Jacqueline Tarta, les repère en 1982 aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Grâce à elle, ils vont signer un contrat chez Phonogram. Dès l'année suivante, sort leur premier album "Allegria". Mais le succès n'est pas du tout au rendez-vous. Public et critique restent indifférents à la formation. Cependant, le chanteur Francis Lalanne se prend de passion pour le groupe et l'aide à sortir son deuxième 33 tours en 84, "Luna de fuego". Sans plus de succès, Los Reyes font les premières parties du chanteur, remonte sur la scène de l'Olympia, et reste dix jours dans la petite salle du Café de la Gare à Paris. Rien n'y fait. Personne ne daigne s'intéresser à leur musique, alors que des milliardaires sont prêts à dépenser des fortunes pour leur faire faire un aller-retour en jet privé au bout du monde dans l'unique but d'animer une soirée.

 
  Le Producteur

En août 1986, un producteur parisien en vue, Claude Martinez, rencontre Los Reyes en Arles. C'est l'époque des festivals et le groupe est présent partout. Convaincu de leur énorme potentiel artistique et commercial, il décide très vite de les prendre en charge. Dès septembre, Martinez devient producteur, manager, éditeur et directeur artistique de ceux qui s'appellent désormais les Gipsy Kings. Il reprend entièrement tout le travail technique et musical du groupe : nouveaux accompagnateurs musiciens plus rock, orchestrations plus modernes, mise en valeur de leurs voix et de leurs jeux de guitare.

Un nouvel album est conçu entre décembre 86 et mai 87. Mais aucune maison de disques ne se décide à distribuer le premier extrait "Bamboléo". Martinez le publie donc sur un petit label MD. Grâce à leur notoriété dans les endroits à la mode de la Côte d'Azur, les Gipsy Kings parviennent à séduire les boîtes de nuits et les radios qui petit à petit transforment le titre en succès. Enfin ! Dans la foulée, leur ancienne firme Phonogram ne tarde pas à ressortir leur précédent album "Luna de Fuego". Le décollage est aussi immédiat que soudain après toutes ces années de vaines tentatives. "Luna de Fuego" se vend à 1 million d'exemplaires grâce au titre "Djobi Djoba". Sans attendre, Claude Martinez fait enregistrer une nouvelle version de ce titre aux Gipsy Kings qui parallèlement signent sur le label CBS. Fait sans précédent, les Gipsy Kings sont alors classés dans les charts sur trois labels différents : MD, Phonogram et CBS. La guerre fait rage entre les parties d'autant plus que cette fois, le triomphe commercial est évident. Le 15 décembre 87, le groupe "met le feu" sur la scène parisienne de la Cigale.

 
  L'Amérique

En 1988, c'est au tour de Bob Krassnow, président du label américain Elektra, de s'emballer pour les Français. Immédiatement, les Gipsy Kings démarrent une carrière américaine sans précédent pour un groupe français. Leur popularité est énorme sur le continent nord-américain. La formation arlésienne devient la mascotte du tout-Hollywood comme elle fut celle du tout-St Tropez dix ans plus tôt. En octobre 88, leur tournée canadienne remporte un immense succès.

Cette année-là, Pablo quitte le groupe en raison de problèmes auditifs. Il est immédiatement remplacé par son frère François, dit Canut.

Toute l'année 89, les Gipsy Kings remplissent les plus grandes salles du globe. En février et mars, leur tournée américaine a un tel succès qu'ils doivent revenir en août. Les 11 et 12 avril, ils sont les invités de la prestigieuse salle londonienne du Royal Albert Hall. Puis en décembre, ils s'attaquent au stade de Wembley. La chanteuse Joan Baez leur propose de participer à un de ses albums. Les disques d'or s'enchaînent sur fond de guerre des labels.

L'année 90 est marquée par trois soirées au Zénith les 25, 26 et 27 janvier devant près de 10.000 personnes en tout. Puis, durant l'été, c'est à Moscou qu'ils connaissent un nouveau triomphe. En outre, citons la reprise étonnante que les Gipsy Kings font de "Hotel California", méga-tube du groupe américain Eagles.

En toile de fond de leur succès, la gestion des intérêts du groupe ne se simplifie guère. En 91, Claude Martinez demande à Chico de quitter la formation. Les deux hommes sont en vif désaccord à propos de problèmes d'édition de droits d'auteurs. Chico s'en va mais fonde très vite un nouveau groupe du même type, Alma de Noche, puis quelques temps après, Chico et les Gypsies. De plus, il crée le festival Mosaïques Gitanes.

Quant aux Gipsy Kings, leur succès ne faiblit pas. Cette même année, sort l'album "Este Mundo", le dernier avec Chico. Le 14 juillet 91, ils sont invités de la ville de New York pour célébrer le "Bastille Day" dans Central Park devant 30.000 spectateurs. En septembre, ils retrouvent la scène du Zénith avant d'attaquer une tournée européenne jusqu'à la fin de l'année. En 92, ils enchaînent sur une série de concerts au Japon et en Australie.

Autour des Gipsy Kings, de nombreux membres de leurs familles se branchent sur le filon "soleil-gitan-fiesta", et montent leurs propres groupes. Los Reyes continue mené par Toni Reyes. Puis Patchaï Reyes et son fils créent de leur côté le groupe Gitano Family.

Côté concerts, le groupe retrouve son public à l'Olympia les 1, 2 et 3 décembre 94. Puis, début février 95, retour au Kremlin à Moscou pour deux concerts exceptionnels qui réchauffent vigoureusement la place Rouge. Le 2 novembre, sort l'album "Estrellas", enregistré avec de nombreux invités dont le batteur Manu Katché et l'accordéoniste jazz, Richard Galliano.

Les problèmes juridiques continuent de plus belle en 95, avec un procès qui oppose un des frères Reyes, André, et le reste du groupe à propos de la paternité du nom "Gipsy Kings". Mais les procès et les affaires internes n'empêchent jamais le groupe de sortir de nouveaux albums comme "Tierra Gitana" en 1996 puis "Compas" en 1997. Ce dernier disque est produit par Chris Kimsey, ex-producteur des Rolling Stones. Il paraît le 16 juillet 97 et à cette occasion, les Gipsy Kings fêtent leur dix ans de carrière depuis leur premier gros succès, "Bamboléo".

Présents maintes fois dans les classements du Billboard américain aux catégories world music et musique latine, les Gipsy Kings sont d'énormes vedettes aux Etats-Unis. En septembre 97, ils sont sur la scène du Radio City Music Hall à New York et leur nouvel album est chroniqué dans les plus grands journaux du pays. Puis en 98, c'est encore aux Etats-Unis qu'ils tournent le plus entre la Floride en février, la côte Ouest en mai et juin puis la côte Est en août et septembre.

Racines

Groupe de scène, les Gipsy Kings se produisent à travers le monde de 1998 à 2003. Parallèlement à cette tournée, la fraterie sort en septembre 2000, "Volare : the very best of", une compilation double CD de leurs plus grands succès, supposée faire le point sur vingt années de tubes.

En mars 2004, le groupe ressent le besoin d'un retour aux sources. Les sept compères se rendent à St André de Bueges, petit village de l'Hérault (34) dans le sud de la France. Dans un calme total, (le village compte une cinquantaine d'habitant), les créateur du "falmenco nuevo" retrouve la sérénité de leur jeunesse. Sous la houlette de Craig Street, célèbre producteur de la chanteuse de jazz Norah Jones, les cinq frères Reyes et leurs trois cousins Baliardo enregistrent "Roots" (racines). Le disque se révèle être un album acoustique, loin des synthétiseurs et autres dernières expérimentations rock et techno, où le retour à l'authenticité gitane est privilégié.

Comme à son habitude, aussitôt le CD chez les disquaires et après un crochet au Grand Rex de Paris le 26 avril 2004, le groupe nomade repart arpenter les scènes mondiales.

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